annexes

Avant d'avoir étés frappés par le maléfice les ayant fait rejoindre l’île de Keening, ses habitants résidaient tous à Aradhan, le monde des contes. Univers parallèle nébuleux, où les frontières avec le réel semblent gaussées et où le fantastique semble jaillir de ses artères en artifices mirifiques. Ses secrets sont des plus profonds et personne n’a jamais attenté de les pénétrer. Probablement que nul n’en a jamais éprouvé le besoin.

Là-bas, les terres s’enlacent jusqu’à un infini qui semble perpétuel, tant ses contrées sont plurielles. Celui-ci semble même s’étendre, se transmuer, à mesure qu’en contre-bas les siècles s’érodent et que la vie telle qu’on la connaît continue d’exhaler ses longs soupirs. Le monde des contes est le berceau de l’imaginaire, le sanctuaire des fantasmes où se côtoient utopies formidables et dystopies neurasthéniques.

En effet, les univers et différentes époques s’entrechoquent et cohabitent tous au sein de ce monde où les possibles semblent absolus. Ainsi, chaque conte, chaque livre, chaque fragment de la fantaisie dispose de son propre territoire, de ses propres règles et coutumes, de sa propre histoire qui suivra le cours de son déroulement propre au récit auquel il est rattaché. Chaque territoire est ainsi délimité par une mince frontière, qu’il est tout à fait possible de traverser. Ainsi, les univers peuvent s’entremêler, l’espace d’une simple visite, le temps d’une amitié imprévue.

LE SORT NARRATION
Jamais un être n'avait été plus envoûtant et sibyllin que l'étrange diable abreuvant ses comparses d'une promesse bien alléchante. Massés autour de l'âtre, dans lequel crépitent les quelques braises laissées là pour éclairer leur tanière, les cinq larrons ne prêtent guère attention au vent boréal, et annonciateur de bien de malheurs, qui mugit au-dehors. Leur attention converge sur ce même orateur dont la verve s'anime à mesure que ses gestes s'accumulent au-dessus du parchemin, dont la texture se noircit au fil du temps. Tous retiennent un souffle extatique dans l'attente d'un dévouement ô combien glorificateur. En cette soirée hiémale, là où l'éther règne en tant que régent, le premier acte d'un tout nouveau conte s'écrit à la lueur de l'astre sélénite. Tous sont animés par cette hargne commune et aussi tangible que la poussière que soulèvent les bourrasques au sein de leur barricade laissée à l'abandon.

L'un au regard azurite, laisse une litanie emplie de piété s'élever jusqu'aux cieux, alors que son voisin bascule de tout son poids d'un pied sur l'autre, se délectant déjà du pouvoir que son futur statut lui promulguera. Les figures féminines quant à elles sont plus pudiques dans l'exhibition de leurs émois, la plus jeune frémit d'un plaisir coupable à l'idée de goûter un grain de peau jusque-là prohibé. Tandis que son pendant plus âgé étouffe une complainte inespérée contre ses lèvres frémissantes, cette attente étant le dernier supplice à supporter avant que son vœu le plus cher ne soit enfin exaucé.

Tous trépignent comme un seul homme, tous lorgnent d'un regard fiévreux l'être s'illustrant comme un salvateur inopiné. Cette figure onirique dont les cauchemars d'autrui tapissent sa boîte crânienne chaque fois que le soleil termine sa course dans la lagune du pays des contes. Lui aussi, en son for intérieur, espère trouver une once d'empyrée tout comme ceux qui sont ce soir des alliés. Lorsque enfin chacun opine du chef et d'un accord, tacite et silencieux, conclut le rituel en apposant leurs patronymes au bas de la page, une accalmie s'abat soudain sur la région. Comme si la nature elle-même avait... rassasié sa curiosité. Mais avant même d'avoir eu le temps de souffler, voilà qu'un épais nuage sableux s'élève autour d'eux, les plongeant tous dans un sommeil profane.

Une magie familière pour le protagoniste principal de cette tragédie qui n'est autre que le marchand de sable. Observant tour à tour Frollo, Gothel, Jafar et Gretel qui gisent à ses pieds, un sourire mutin s'esquisse à la commissure de ses lèvres. Un échiquier géant vient d'être dressé et chaque pièce prend place contre son gré.

LE SORT EXPLICITÉ
Ritournelle cataclysmique, quel être au destin tragique n'a-t-il jamais tenté de remédier à ce fâcheux fatum en employant procédés douteux et scabreux ? Mais jusqu'à preuve du contraire jamais Aradhan n'avait connu un tel succès en matière de maléfice. Fauchés par la cupidité d'une troupe de mauvaise fortune, tous se retrouvent sur cette île où pluie diluvienne succède sans fin à une brumaille quasi sépulcrale. Bien qu'à l'instant terrassé par ce sombre dessein, chacun est convaincu de n'avoir connu que Keening Island. Tous mènent une vie rodée au millimètre près, endossant une identité qui diffère de celle qui leur était destinée à leur naissance. Des familles se voient disloquées, des amours périssent avant même les prémices d'une quelconque idylle. Et ce, sans que personne ne le soupçonne. Seuls quatre individus semblent se douter de ce qui se trame à Keening Island, oblitérant sciemment l'un de leurs compagnons qui ne se doute plus un seul instant être à l'origine de ce retournement de situation. Seul le maire au sourire carnassier, le prêtre aux dogmes exacerbés, une femme aux moeurs légères et un homme plus propice à se muer dans la pénombre, savent ce qui se trame en ces lieux. Les seuls certes, mais pour combien de temps ?

1067 :  C'est approximativement de cette époque que datent les premiers vestiges retrouvés sur l'île, selon de fins connaisseurs. On y a retrouvé tant des éléments d'architecture romane – d'édifices religieux particulièrement – que des outils du quotidien en tous genres, ou encore de vieilles embarcations quasiment détruites. À leur arrivée, ces Écossais du Nord, sur l'ordre de leur seigneur, ont construit un pont, reliant l'île à la terre ferme. Cette construction ne demanda pas moins de trois années avant d'être fonctionnelle et suffisamment robuste pour faire passer les marchandises d'un côté à l'autre. Ce qui faisait la notoriété de l'île, c'était surtout son port et ses pêcheurs, puisque les nouveaux habitants ont longtemps dû se contenter d'une nourriture piscivore. Bien sûr, pas de réelle cité médiévale sans sa muraille et ses lieux de culte, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines.

1093 : Le premier seigneur de l'île décède dans de drôles de circonstances, sans avoir produit d'héritier. Une poignée de nobles, proches de lui de son vivant, ont peu à peu pris le contrôle de l'île et de ses richesses, punissant quiconque leur barrait la route de la manière forte. Ils ne possédaient aucun scrupule à enlever une vie, ou bien à enfermer pour toujours leurs opposants dans la tour médiévale qui faisait office de prison. Ils avaient l'oeil sur absolument chaque élément de l'île, dont le port qui était leur atout majeur, leur arme de négociation, et répartissaient les richesses à leur manière, laissant les plus pauvres dans leur misère. Pourtant, les habitants éprouvaient une certaine reconnaissance à leur égard, puisqu'ils les protégeaient de toute attaque extérieure. Ces tyrans ne sont autres que ceux que les habitants connaissent désormais sous le nom de Howling Reapers.

1134 : Peu à peu, une rébellion se montre contre les protecteurs de l'île, avec à leur tête, une famille influente de l'île : les Nightingale. Ne se privant pas d'utiliser la religion chrétienne à outrance pour séduire le cœur des paysans, ils prennent chaque jour un peu plus le dessus sur la guilde. Pourtant, au même moment, la peste prolifère, contaminant l'île, du petit peuple à ses dirigeants. Certains parviennent à prendre la fuite, mais la plupart décèdent dans des conditions terribles, ôtant alors toute vie sur l'île qui n'aura même pas été active un siècle entier. De cette manière, la nature reprend ses droits, et l'archipel tombe à l'abandon.

1662 : En plein âge d'or de la piraterie, les bandits se réfugient sur Keening Island pour fuir la marine anglaise. Abandonnée depuis plus de cinq siècles, l'île ne figure sur aucune carte de la Royal Navy, et les pirates en tirent des avantages. Utilisant l'archipel comme refuge, ils l'ont aménagé, à leur manière, disparaissant dans les souterrains creusés au Moyen-Âge si les soldats accostaient. C'est pourtant à ces mêmes brigands que l'on doit certaines reliques – bijoux, calices, monnaies – aujourd'hui protégées au sein des institutions de la ville. Les Dawn Looters que nous connaissons, de nos jours, seraient éventuellement liés à ces pirates, mais cela n'a jamais été prouvé.

1667 : Morceau de terre au milieu de l'eau, toujours occupé de temps à autres par les pirates, Keening Island a vu se produire plus d'un naufrage sur ses côtes, les falaises n'ayant aucune pitié pour les navires et leurs marins. Mais celui-ci a particulièrement marqué l'histoire de l'île. Il s'agit là, du naufrage du Rising Merrow, qui avait pour capitaine Gruagach McFarlane. On raconte que son équipage et lui, avaient capturé une femme, détenue au fond de la cale. On explique ce naufrage par le préjugé que la présence d'une femme à bord, porte malheur, mais la réelle raison semble être bien différente et toujours aussi mystérieuse aujourd'hui, bien que toute une mythologie se soit créée au fil des années autour d’un étrange saule pleureur.

1681 :  Une énième course poursuite a eu lieu, entre la Royal Navy et les brigands. De cette manière, le pont reliant Keening Island au continent fut totalement détruit, tombant en miettes de pierre dans les eaux profondes. L'île s'est retrouvée alors coupée du monde, et seuls quelques pirates ayant survécu à cet affrontement, restèrent sur ses landes, apprenant à rester en vie par leurs propres moyens. Par ailleurs, on murmure qu'un monstre marin garde férocement l'île, prêt à dévorer quiconque s'en approcherait de trop...

1746 : Si les rapports ont toujours été tendus entre l'Angleterre et l'Écosse, la Bataille de Culloden le prouva une nouvelle fois, dans un véritable bain de sang. Quelques rescapés ayant combattu sous la belligérance de Bonnie Prince Charlie – plus connu sous le nom Charles Edward Stuart – ont pris la fuite sur des navires de fortune alors qu'ils étaient traqués par l'armée du Duc de Cumberland. Leur course les mena jusque sur Keening Island, et ils s'y établirent en attendant que les choses se tassent... Sauf qu'ils y ont construit leur vie. Parmi eux, un noble français du nom de Bonaventure.

1860 : Keening Island fut reconstruite grâce à la détermination de ces anciens soldats et aux héritiers des brigands. De cette manière, l'île retrouva son dynamisme, sa vie, ses célébrations... bien qu'habitée par une poignée de familles. Elle semblait alors ne jamais avoir été coupée du monde, quand bien même son histoire était riche en rebondissements. Mais, comme si celle-ci avait été maudite par une force supérieure, une terrible tragédie sonna de nouveau le glas de la vie sur l'île. Quand celle-ci se réjouissait de l'union à venir entre Cressida Bonaventure et Armand Wiltshire, le fiancé ne parvint jamais jusqu'au manoir, mystérieusement disparu... Ce qui provoqua la folie de la jeune femme qui se jeta de la plus haute tourelle de sa demeure. La lignée Bonaventure éteinte, et le manoir devenu hanté, ces événements provoquèrent la fuite du reste des habitants, à leurs risques et périls. Aux yeux des habitants actuels, cette fuite n'a jamais eu lieu et c'est à partir de ce moment que les faux souvenirs peuvent débuter.

17 janvier 1984 : Depuis plus d'un siècle, la nature avait de nouveau repris ses droits sur Keening Island. Soudainement, la foudre frappa le vieux saule pleureur, planté au bord du loch. Les éléments se déchaînèrent, la magie prit vie... en les personnes de mystérieux nouveaux venus, persuadés de n'avoir toujours connu que l'île. Du moins, pour la grande majorité d'entre eux. Seuls quatre de ces étranges personnages savent parfaitement ce qui se trame, et se souviennent de leur monde... De leurs ambitions qu'ils exerceront désormais sur Keening Island, soumettant les âmes amnésiques.

Keening signifie "hurlement de banshee". Des lamentations, qui brisent le silence des paysages de l'île. C'est ce qu'on a longtemps dit sans pour autant en avoir de preuves. Autrefois, l'île était liée à l'archipel, à l'Ecosse, et fut une petite cité médiévale à l'époque. Elle abrita une abbaye, quelques commerces, et un port dont les étales de pêche faisait l'excellente réputation.

Plus tard, l'île est tombée aux mains des pirates qui l'utilisaient comme refuge. Ainsi, ils échappaient aux punitions qui les attendaient sur la terre ferme. Pour se défendre, ils détruisirent le pont qui reliait Keening Island à la partie terrestre, la gardant pour eux avec son lot de légendes.

Finalement, l'île est tombée à l'abandon. Paysage sur lequel la nature a repris ses droits, couvrant les ruines médiévales de mousse, de lierre. Jusqu'au sort, où le magie a redonné vie à l'île, rénovant, créant des bâtiments ici et là. Keening Island, qui n'avait plus connu la moindre présence humaine depuis près de trois siècles, s'apprête alors à accueillir de bien étranges habitants...

Démographie

Selon le dernier recensement ordonné par la mairie, Keening Island compte près de 1 500 habitants La densité, quant à elle, est assez élevée du fait que la ville est constituée sur une île. Elle l'est d'ailleurs particulièrement dans le quartier résidentiel, où certains bâtiments de briques rouges abritent des appartements.

Relief

Paysage verdoyant, nuances d'émeraude dans les landes qui ne semblent jamais s'assécher, la terre est humide, sous les pieds des habitants. Pour cause, les tourbières jonchent le sol, le ramollissant alors à certains endroits des glens. Plus loin, il n'est pas rare de tomber sur un large loch d'eau douce, dont la température est naturellement glaciale. A l'ouest, les falaises de granit dominent l'océan, écorchées par l'érosion au fil des siècles, tandis qu'en contrebas, les vagues chassent le sable de la plage.

Climat

Sur Keening Island, le climat est tempéré et océanique. Les précipitations sont quasiment quotidiennes, et tous les habitants sont très bien équipés pour les affronter. Cependant, le temps est plutôt changeant, pouvant passer d'un ciel gris à une voûte bleue et ensoleillée. Quoi qu'il en soit, le vent est toujours présent, souvent en violentes rafales, du fait de l'océan tout proche. Il peut neiger et geler, mais les conditions extrêmes ne durent jamais bien longtemps en Ecosse.

Langues parlées

L'anglais est la langue de tous. D'autres parlent également le gaélique ou encore le scots, reconnu comme langue régionale mais très proche de l'anglais. Les dialectes, par contre, sont assez peu répandus sur l'île.

Education

Tous les enfants de l'île vont à la même école, située dans le quartier résidentiel. Pour ce qui est des bâtiments de l'enseignement secondaire, ils ne sont pas immenses et certains professeurs sont aptes à dispenser des cours dans plusieurs matières - un prof de mathématiques peut également enseigner la physique-chimie par exemple. L'enseignement supérieur, quant à lui, n'est pas vraiment développé du fait du manque d'infrastructures. Les jeunes sont alors contraints de se débrouiller seuls, d'apprendre en autodidacte notamment grâce à la très riche bibliothèque qui regorge d'ouvrages en tous genres. Ils peuvent également se former auprès de professionnels au début de leur adolescence, voire auprès de l'église de Samaël Nightingale.

Politique

Celle-ci repose principalement sur le maire de l'île, puisque celle-ci n'est pas rattachée à l'Ecosse elle-même... oubliée du reste du monde. C'est lui d'ailleurs, qui charge la police de l'île de maintenir l'ordre. Le système en est presque anarchique, pourtant, et la criminalité est largement en hausse, devenant presque incontrôlable. Pour l'instant, il n'y a que très peu d'opposition politique, et le maire a le sentiment de pouvoir conserver sa place pour toujours - ou presque.

Religion

Les habitants sont généralement de confession chrétienne catholique - même si tous ne pratiquent pas assidument. L'influence de Samaël Nightingale, prêtre le plus haut placé au sein de la paroisse de Keening Island, n'y est pas pour rien. Une minorité d'habitants exercent d'autres cultes ou bien ont des croyances bien différentes de celles des trois grandes religions monothéistes.

Monnaie
Keening Island dispose de sa propre frappe monétaire qui consiste en de petites piécettes de plomb portant le nom de « Dram ». Au lieu des traditionnelles figures patriotiques ou royalistes y sont frappées des figures légendaires issues du bestiaire de l’île.

TECHNOLOGIE : L’île de Keening Island est bien desservie en infrastructures électriques, ce qui permet à la totalité de l’île de disposer de l’électricité. Cependant, là où le centre et les quartiers résidentiels sont bien équipés, le quartier de la périphérie lui souffre régulièrement de coupures d'électricité qui peuvent parfois s’étendre pendant des journées entières.

ORDINATEURS : Bien que les premiers prototypes d’ordinateurs aient étés réalisés dès les années 1830, l’outil tel qu’on le connait actuellement n’a lui vu le jour qu’à la fin des années 1970. Ces ordinateurs sont cependant loin d’être extrêmement popularisées, et leur utilisation est relativement restreinte : ceux-ci sont principalement utilisés à des fins professionnelles et l’usage d’internet est relativement lent et bien moins fourni que la toile actuelle. Sur Keening Island, il existe quelques postes, cependant leur nombre est très restreint et ceux-ci ne se trouvent qu’en possession des plus fortunés de l’île.

TELEVISION : La télévision elle est présente depuis bien longtemps, et déjà bien implantée dans la société en 1984. En effet, une énorme majorité des foyers en possèdent une chez eux, et la télévision en couleur s’est déjà popularisée. Sur Keening, on en retrouve globalement dans beaucoup de foyer aisés et médians, cependant les foyers les plus modestes n’en possèdent dans la majorité pas, seuls ceux qui ont eu assez de zèle pour aller les subtiliser à leurs voisins peuvent s’offrir ce confort.

TELEPHONES PORTABLES  : Les téléphones portables n’existent pas sur l’île, et pour pallier à manque de communication les habitants ont du trouver leur propre solution et ont rapidement instauré un système de talkie-walkie afin de rester en contact même à distance.



LES MOEURS
LIBERTE SEXUELLE : Les années 80 marquent la suite d’une ouverture d’esprit sociétale vis à vis de la sexualité. Bien évidemment, cette vague de militantisme se ressent à Keening Island où les esprits sont bien plus acceptant vis-à vis-de l’homosexualité par exemple. Au sein de l’île, elle n’est pas foncièrement mal vue, cependant il faut noter la présence d’esprits récalcitrants à ce changement tels que ceux adhérant à l’église de Frollo peuvent parfois l’être. Cela reste néanmoins des jugements et opinions personnels, qui ne représentent pas la majorité de la population de l’île. La prostitution elle, est présente et organisée au sein du Pandemonium, depuis sa création il y a de ça plusieurs années par Gothel.

LA SANTE
SIDA : En 1981 apparaît le virus du SIDA qui commence graduellement à se propager, touchant principalement la communauté homosexuelle du fait de son mode de transmission qui s’effectue par le biais des fluides corporels (sang, sperme). Les malades se retrouvent très rapidement stigmatisés, à un tel point que n’ayant pas encore de moyens pour les encadrer, la peine de mort est donnée à ceux atteints. Keening Island restant relativement recluse, le SIDA n’y est pas présent, tout du moins pas officiellement. Il n’est cependant pas impossible que des habitants ayant rejoint l’île dans les quatre dernières années en soi atteint, mais se gardent bien de le communiquer de peur de vivre la même stigmatisation et punition.

DROGUES : Dans la continuité du mouvement hippie des années 70, les drogues sont relativement présentes dans les grandes villes et s’imposent très rapidement comme une forme de contestation sociale et un moyen de compensation face aux différentes crises qui se multiplient dans le monde. A Keening Island, les drogues sont de plus un énième moyen de faire tourner l’économie et le gang des Ouroboros se sont approprié leur distribution. Ceux-ci proposent les drogues traditionnelles telles que le LSD, l’héroïne, mais développent aussi leurs propres molécules ce qui donne parfois le jour à des substances relativement inédites qui se vendent ainsi pour leur pesant d’or.

LA CULTURE
LE CINEMA L’époque marque un tournant pour le cinéma, qui progressivement se standardise et dépasse les frontières du vieil Hollywood et de ses codes classiques. Le cinéma devient un produit commercial, dont le but principal et de vendre un maximum et de générer le plus de revenus au lendemain de la guerre du Vietnam qui a laissé des sequelles profondes dans les esprits. C’est ainsi qu’on voit la naissance des block buster avec leurs personnages emblématiques comme Rambo ou encore Conan le Barbare qui incarnent des figures de nouveaux héros modernes. En parallèle l’on voit apparaître le cinéma gore, et d’horreur, donnant ainsi naissance aux plus grands classiques des années 80 et du style que sont Shining de Stanley Kubrick et Elephant Man de David Lynch.

LA MUSIQUE Avec les années 80, la musique connaît un nouvel essor et commence réellement à s’imposer comme étant une industrie porteuse à part entière. De différents mouvements voient le jour, comme la pop, la techno, ainsi que la new wave qui s’ajoutent aux styles plus traditionnels qui continuent cependant de prospérer durant cette nouvelle décennie. Si le disco est le style musical le plus populaire des années 80, il est talonné par le rock et plus précisément le punk rock qui prend une ampleur considérable, ainsi que le heavy métal et le hip hop qui continuent d’être écoutés et se diversifient en diverses branches. Les années 80 donnent aussi naissance au concept des clips vidéos qui accompagnent désormais les morceaux, et permet ainsi de transformer la musique en un énième outil de forme d’expression et de liberté. Keening disposant de téléviseurs, il n’est donc pas rare d’entendre les titres emblématiques des eighties au détour d’une de ses ruelles, ou grésillant à travers les blasters de son pub.

LA MODE L’un des éléments les plus emblématiques des années 80 est probablement la mode qui leur est attribuée. En effet, celle-ci représente un biais d’expression personnelle, et un moyen pour revendiquer sa liberté, et les femmes l’utilisent pour proclamer leur émancipation. Les styles vestimentaires subissent donc une transformation où chacun utilise sa fantaisie en usant de couleurs fluo, des pièces tape à l’oeil et outrancières. L’époque marque aussi l’apparition du sportswear et le lycra est présent sur la majorité des silhouettes. Les eighties sont donc marqué par les motifs extravagants, les paillettes, le strass, les leggins et les maquillages flashy. On compte parmi les créateurs clé Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbaljac.